Little Red

Physique

Little Red est grande, toujours vêtue d'un capuchon rouge. Sa cape écarlate lui tombe presque jusque sur les sabots mais elle n'est pas suffisamment longue pour qu'elle puisse s'emmêler dedans. Comme je le disais, elle est grande, plus grande que beaucoup de juments et aussi agile et discret qu'un espion digne de ce nom. Son pelage n'est pas d'un blanc d'ivoire comme on le raconte dans un certain conte, non, il est d'un blanc légèrement grisâtre, ayant presque des allures de poussières. Ses ailes de pégase sont majestueuses et sans le moindre signe de blessure. Lorsqu'elle vole, on ne l'entend guère, tout comme on ne l'entend pas arriver tant elle est silencieuse. Sa crinière est d'un noir de jais et ses yeux, deux pierres semblable à de l'apatite bleue, sont entourés par des globes non pas blanc, mais noir, lui donnant quelques aspect effrayant. Comme si ses prunelles avaient les même symptôme que la pierre en question, la jument semble ne connaitre aucun chagrin ni aucune colère dans son regard. Il est inexpressif et son visage pour sa part a un quelque chose de mystérieux indéfinissable.

Sa crinière est longue et soyeuse, légèrement ondulée lorsqu'elle la laisse relâcher... hélas, malgré leur beauté, elle ne cesse de les attacher en deux tresses tenues par deux rubans rouge, rappelant une coupe de pouliche. L'innocence de l'enfance est une chose qu'elle apprécie et qu'elle aime imiter, mais contrairement à ces derniers, elle n'a pas un visage souriant ou rayonnant. Elle ne sourit d'ailleurs que peu. Sa cutie mark est constamment à l'abri des regards, car elle ne retire jamais sa cape, sous aucun prétexte.

La jument est spéciale. On ne la voit que peu, on ne la côtoie que peu. Elle n'aime pas parler, ni même la compagnie et préfère se reclure dans les forêts ou les petits villages. Elle n'aide pas les gens et ne vit que pour elle même, pourquoi devrait-elle se sacrifier pour les autres après tout ? Alors, depuis toujours, elle n'a jamais su attiser la sympathie à son égard et les rares qui tentèrent de s'approcher d'elle abandonnèrent l'idée dès qu'ils comprirent quel genre de femme elle était. Elle n'en est pas attristée pourtant, sa solitude lui convient et elle n'envie aucunement le statut des reines.

Car Little Red hait plus que tout l’hypocrisie et la fausse sympathie. A ses yeux, ceux qui ont le cœur bon le font avec des arrières pensées, qu'ils en aient conscience ou non. A ses yeux, la guerre entre les royaumes n'est que futile et sans intérêt et elle ne se sent nullement mêlé à cette cause qu'elle ne partage pas. Plutôt que de perdre son temps dans le combat, elle aime apprendre et étudier son environnement. Proche de la nature, elle aime se fondre dans le décor et disparaître, mais aussi ne faire plus qu'un avec la vie qui l'entoure. Car la jument ne vit que pour elle même mais dans le fond, ne sait pas vraiment ce qu'est la vie. Elle ne comprend ni son but, ni comment la manger à pleine dent. Mais ça, elle ne l'avouera jamais, car elle est pleine de secrets et elle aime les entretenir... Elle ne se confie jamais. A personne.

Histoire

Un beau jour, alors qu'une jeune licorne se rendait faire ses courses, elle percuta un pégase blessé. Morte de honte d'avoir bousculé le malheureux à l'aile abîmée, elle s'excusa et lui proposa de l'aider pour se faire pardonner. Mais le bel étalon lui répondit d'un rire mélodieux pour la rassurer et quelques mois après, ils étaient déjà devenu les meilleurs amis du monde. Ils faisaient tout ensemble et étaient inséparables. Le pégase avait une aile tordue qui l'empêchait de voler bien longtemps mais malgré tout, son pelage de neige était magnifique et bien des juments le regardait quand il se promenait. La licorne elle, était d'un jolie gris souris, mais était bien plus mignonne que belle contrairement à son camarade. Secrètement, elle nourrissait l'amour qu'elle avait à son égard et sans le savoir, le mâle était dans la même situation. Ce fut quatre ans après leur première rencontre qu'ils formèrent finalement un coup et donnèrent naissance à la plus jolie pouliche... Du moins à leurs yeux.

La petite avait une crinière noire comme l'ébène et son pelage était d'un blanc grisâtre. Comme son père, elle était née pégase et doucement, elle agitait ses ailes sans un bruit, les paupières closes. L'infirmière était conquise elle aussi, jusqu'à ce que la petite ouvre les yeux. L'étalon avait toujours craint de voir sa protégée avoir une aile déformée comme il avait, il avait été si soulagé de la voir en si bonne santé et normal... Mais elle n'était pas normale. Lorsqu'elle ouvrit ses yeux, deux perles d'azur scintillaient comme des pierres précieuses... Mais les globes qui les entourés étaient aussi noir que les ténèbres de la forêt d'Everfree. La couleur de ses globes créèrent une véritable polémique et même ses propres parents ne surent quoi en penser.

On la nomma Little Red et la petite évolua dans un monde parfois hostile à son égard. Les poulains de son âge refusaient de l'approcher ou prenaient des mines horrifiées. Les adultes aisés et prétentieux la prenait de haut et avec un certain dégoût. Seul quelques poneys amicaux avec tout le monde l'acceptèrent comme elle était et lui échangé quelques morts de temps à autre. Longtemps, elle rêva d'être comme les autres et essaya vainement de se faire des amis, mais sans succès. Alors elle devint plus solitaire, elle apprit à se détacher des sentiments et du besoin d'en ressentir. Elle commença à vivre pour elle même, penser par elle même... Et lorsqu'elle comprit que même ses parents auraient préféré avoir une fille normale, une profonde rancoeur naquit dans son coeur. Les sourires commencèrent à l'énerver et ceux qui disaient qu'elle était normale l'énervait d'autant plus ! Elle ne supporta plus l'hypocrisie et ces personnes faussement heureux.

Dès qu'elle fut en âge de partir, c'est ce qu'elle fit. Elle s'éloigna des villes et partie vivre dans les forêts, seul lieu qu'il apprécia. Car la nature était cruelle à juste titre sans faire semblant. Elle apprit à vivre sans avoir besoin de cotoyer d'autres poneys et les rares fois où elle retournait en ville, ce n'était que pour chercher des objets de toute sorte.